Ce qui est écrit ici sur l’inspiration m’a tout à fait rappelé les propos de Tori Amos, qui compose elle-même la musique et les paroles de ses chansons. Elle a toujours insisté sur le fait qu’elle était en quelque sorte un scribe, un vecteur qui retranscrivait, transmettait ce que la Création lui avait donné à entendre. Elle appelle d’ailleurs ses chansons « the girls » (ce qui lui a valu d’être qualifiée de folle), car pour elle ce sont des êtres à part entière, pas de chair et de sang, évidemment, mais des porteuses de messages qu’elle perçoit et qui s’imposent à elle d’une certaine manière, et à qui elle prête sa voix… en y apportant sa touche personnelle. Et pour la citer plus directement : * “To take credit for the songs would be like taking credit for the sunset if you’re a painter” * “I think that people who can’t believe in faeries aren’t worth knowing. I just think alternate realities make a good writer. If your work is any more than one dimension, you definitely believe in faeries.” * “The songs kind of stalk me, and when I just throw a line on them to try and get them out of my life they become pretty vicious. They come in. They move in, and they insist. Because they won’t accept me lessening them, just because I’m uncomfortable.” Entre (beaucoup d') autres, bien entendu. Wiggins Valentine <Demosthene@gmail.fr> (31.03.2010)

Expert en réalités truquées et schizophrène de son état, l'écrivain Philip K. Dick a souvent exploré cette idée pré-Matrixéenne de réalité truquée. Dans ses derniers ouvrages (de loin les meilleurs), il brouille encore plus que de coutume les frontières entre réalité et fiction, ainsi qu'entre science-fiction, fantastique et littérature générale. Ainsi donc, les incontournables que sont Siva, L'Invasion Divine, La Transmigration de Timothy Archer et Radio Libre Albemuth développent cette possibilité d'un "message" caché, émanant d'une entité supérieure et censée réveiller la conscience supérieure des humains pour les guider vers la vérité. Dick donne son explication, sa mythologie personnelle pour donner du sens au phénomène, et une grande partie de sa vie aura constituée à courir après les signes, les morceaux du message (cf sa bio, passionnante), et à assembler tout cela dans son "Exégèse", au sein de laquelle se mêlent hallucinations, cultures et expériences troublantes. Last but not least, et c'est sans doute là que c'est le plus fort, dans le cadre de ce site, dans Siva, le message que poursuit le personnage principal (qui est aussi l'auteur) est personnifié sous le pseudonyme de "Mother Goose" (Ma Mère L'Oye). Contre "Bad Wolf" (le Grand Méchant Loup) dans la série citée dans ces colonnes. Deux figures majeures du domaine des Contes pour Enfants... Le scénariste de la BBC s'est-il inspiré de K.Dik, alors, ou y a-t-il là une coïncidence plus que signifiante ? Mystère... Fanboy <Fanboy@yahoo.com> (28.03.2010)

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